BIO :
Jacqueline Boyer (de son vrai nom Ducos) est née le 23 avril 1941 à Paris. Son père est le chanteur Jacques Pills, célèbre artiste de music-hall. Sa mère est la chanteuse Lucienne Boyer, l’une des plus célèbres interprètes de l’Entre-deux-guerres, qui connut un immense succès en 1930, avec Parlez-moi d’amour.
Elle passe son enfance dans les milieux artistiques et musicaux parisiens. Dès son plus jeune âge, elle suit ses parents dans leurs carrières et assiste à leurs spectacles depuis les coulisses. Elle fait d’ailleurs quelques apparitions dans les récitals de sa mère, dans les music-halls et cabarets de la butte Montmartre. Ses parents divorcent en 1950 et, en 1952, son père épouse la chanteuse Édith Piaf dont il divorcera cinq ans plus tard.
Jacqueline décide très rapidement de poursuivre une carrière de chanteuse comme sa mère, dont elle adopte le patronyme. À dix-huit ans, elle chante pour la première fois sur une scène, au théâtre de l’Étoile, aux côtés de Marlène Dietrich. Encouragée par les critiques positives, elle décide de persévérer dans son choix et prend des cours de chant.
En 1959, son père participe au Concours Eurovision de la chanson pour Monaco. Il termine dernier, avec un seul point. La même année, Jacqueline publie son tout premier disque. En 1960, elle est sélectionnée par la télévision publique française pour représenter la France lors de la cinquième édition du Concours Eurovision. Sa chanson, Tom Pillibi, composée par André Popp sur des paroles de Pierre Cour, avait été en réalité écrite pour Marcel Amont mais celui-ci se désista au dernier moment.
Le mardi 29 mars 1960, à Londres, elle remporte le concours. Il s’agit de la deuxième victoire de la France, après celle de 1958. Pour la première fois, le trophée est remis par le gagnant de l’année précédente, en l’occurrence Teddy Scholten qui lui dit : « Mes sincères félicitations ! Et pour l’avenir, bonne chance ! » Cette nouveauté devint bientôt une tradition.
Par la suite, Tom Pillibi devint la première chanson gagnante du concours à obtenir un succès commercial dans plusieurs pays européens : l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suède notamment. De sa victoire au concours, Jacqueline avoua : « À mon retour à Paris, j’ai été traitée comme une héroïne nationale, revenant d’avoir vaincu l’ennemi dans quelque bataille sanglante. » En 1960, elle enregistre une version allemande de Tom Pillibi, qui rencontre le succès et lui permet de lancer sa carrière en Allemagne. Dès lors, elle mène une double carrière, en France et en Allemagne. Elle enregistre en français et en allemand et effectue tournées, spectacles et galas dans les deux pays. Elle apparaît régulièrement à la télévision.
En 1966, Jacqueline est victime d’un grave accident de voiture. Elle subit un violent choc cérébral, qui lui causera des pertes de mémoire provisoires. Elle doit interrompre sa carrière et s’arrêter de chanter, trois années durant. Elle divorce dans la foulée. Entre 1966 et 1969, elle est prise en mains par l’association «La roue tourne» de Paul Azaïs et Janalla Jarnach, qui vient en aide aux artistes dans le besoin, victimes d’accidents ou de problèmes de santé, et auprès de laquelle elle trouve une précieuse aide pour reprendre sa carrière de chanteuse. En 2004, elle rendra hommage à cette association, en sortant un single intitulé « La roue tourne ».
En 1969, Jacqueline reprend sa carrière. Elle publie un nouvel album et en 1970, repart en tournée. Son père, Jacques Pills, meurt la même année. En 1972, elle est invitée par Bruno Coquatrix à chanter à l’Olympia. Elle y partage l’affiche avec Charles Trenet. En 1976, elle revient à l’Olympia, pour un spectacle en duo avec sa mère, Lucienne Boyer, à l’occasion des cinquante ans de carrière de cette dernière. En 1983, Lucienne Boyer meurt.
En 2005, Jacqueline quitte Neuilly et s’installe dans le sud de la France, à Saint-Gaudens. Elle y donne un spectacle en hommage à sa mère, intitulé « Parlez-moi d’amour ».
PALMARÈS DU PAYS :
1 victoire en 1958 – André Claveau – Dors mon Amour
1 victoire en 1960 – Jacqueline Boyer – Tom Pillibi
PAROLES LYRICS :
Tom Pillibi a deux châteaux
Le premier en Écosse
Tom Pillibi a deux châteaux
L’autre au Monténégro
Il a aussi deux grands vaisseaux
Qui vont au bout du monde
Chercher des ors et des coraux
Et le plus beaux joyaux
Il a d’la chance, Tom Pillibi
Et moi je pense que je suis son amie
Il est si riche que je l’envie
Il est si riche
Sacré Tom Pillibi
Tom Pillibi a deux secrets
Qu’il ne livre à personne
Tom Pillibi a deux secrets
Moi seule, je les connais
La fille du roi lui sourit
Et l’attend dans sa chambre
La fille du roi lui sourit
Et la bergère aussi
Il a d’la chance, Tom Pillibi
Et moi je pense que je suis son amie
Quelle bonne étoile veille sur lui ?
Quelle bonne étoile ?
Sacré Tom Pillibi
Tom Pillibi n’a qu’un défaut
Le mal n’est pas bien grave
Tom Pillibi n’a qu’un défaut
Le mal n’est pas bien gros
Il est charmant, il a bon cœur
Il est plein de vaillance
Il est charmant, il a bon cœur
Mais il est si menteur
Que rien n’existe de tout cela
Mais je m’en fiche quand je suis dans ses bras
Car je suis reine de grand pays
Où il m’entraîne
Sacré Tom Pillibi
PRESTATION :